Avec un peu de courage, j'avais réussi à ouvrir la porte qui menait vers le grenier. Une sueur froide parcourait le long de mon dos et ma respiration, elle, s'accélérait. Ce bruit pénible continuait de taper sur les quatre coins de la pièce avec un air d'insistance. C'était comme un appel, comme-ci je devais obligatoirement ouvrir ce coffre. Cette petite boîte construite avec plusieurs planches de bois, à l'aspect plus ou moins arrondie. Cette chose si petite qui contenait quelque chose de si grand. Ce coffre renfermait tout un monde magique.
Je laissai mes pieds me guider, je devais percer le mystère.

Je m'agenouillai afin d'enlever cet épais tapis de poussière qui recouvrait le dessus du coffre. J'eus finalement le courage d'ouvrir cette maudite boîte. Une lumière éclatante provenant de celui-ci se développa sous mes yeux. À cet instant précis une main glacée attrapa la mienne, elle avait une force incroyable. Je ne pouvais résister et je me laissai emporter. C'était comme-ci cette main me lança un sort, à peine m'avait-elle agrippée que je sentis mon corps rapetisser.





Une magie incroyable se déroulait devant mes yeux. Quelque chose que je n'avais jamais encore vu dans ma vie. À ce moment précis, tout ce que je voyais c'était qu'il avait des tonnes de couleurs plutôt gaies et froides à la fois. Il y avait cette couche de glace sur laquelle je marchais pieds-nus, pourtant elle n'était pas froide. Je dirais même qu'une sorte de chaleur s'en dégageait. J'avais sous mes yeux un monde qui abordait les plus belles et horribles couleurs. Il était littéralement divisé en deux.

Soudain, je vis une ombre s'approcher de moi, avec douceur, elle était inquiétante, mystérieuse. J'attendais de savoir ce qui allait m'arriver, car cette ombre se dirigeait sans aucun doute vers moi. J'avais peur, très peur à vrai dire. Finalement, mon regard croisa le sien, j'avais devant moi un visage de Clown. Il n'hésita pas à poser sa main sur mon front afin de me plonger dans un sommeil profond. Ce n'est que quelques jours plus tard, après mon réveil, que je compris que ce Clown avait cherché tout au fond de moi pour y découvrir ma personnalité. Il m'avait ainsi entraîné dans la partie lumineuse de ce monde. Un univers où règne la douceur, la joie... On peut le comparer au paradis du royaume.

***

Une main douce se posa sur mon épaule. J'exprimai un air de frayeur. J'étais effrayée, je ne savais toujours pas où je me trouvais. Mais j'allais, dans quelques instants, finir par le découvrir. Le visage de cet être assez étrange reflétait l'image d'un humain. Pourtant, sa main était douce comme celle d'une peluche que j'avais l'habitude de câliner avant de m'endormir. J'étais remplie d'étonnement devant cet homme. Tout ce que je voulais savoir à ce moment, c'était qui se tenait devant moi et surtout comment je devais m'y prendre pour retourner à mon domicile.



« - Qui êtes vous ?

- Quelle question...On m'appelle Herbert le nounours, mais appelle-moi M.Nounours.

Je parie que tu te poses une tonne de questions, n'est-ce pas ? Je ne resterai pas longtemps à tes côtés. Alors, autant te répondre maintenant. Je sais exactement ce que tu penses.
*Tu es ici à Playade. Ce royaume est gouverné depuis peu par des êtres maléfiques qui ont pris le pouvoir et le contrôle de celui-ci. Ces êtres sont nuls autres que le Chapelier Fou, The Gentleman et la Dame de Coeur. Ce sont des êtres redoutables qui bénéficient d'un grand pouvoir. Ils détiennent une puissante magie entre leurs mains. C'est pourquoi, ils ont lancé un sortilège à Playade qui a conduit le royaume dans une obscurité totale. J'entends par là que ce n'est plus le royaume d'autrefois, joyeux et remplit de bonheur. Playade a été littéralement divisé en deux parties bien distinctes que tu as sûrement dû remarquer. Un côté sombre et un autre qui inspire la gaieté.
*Tu te demandes aussi quels sont ces êtres qui défilent sous tes yeux ? Tu les trouves plus ou moins étranges ? Ce sont des jouets. Tu as en effet mis les pieds dans un monde qui accueille des jouets de toute sorte. Tu peux remarquer à présent que tu en es un, toi aussi.»